. pucePlan du site

Ville de Tallard vue de Ville Vielle
S'inscrire â  La Lettre
Adresse Mail  du site


  
Histoire de Châteauvieux
 
  

Châteauvieux en photos

  

Cette page,  je la compléterai au fur et à mesure des éléments que j'aurai en ma possession .

Il est important aussi que vous y participiez, que vous habitiez ou pas le village concerné, en me faisant parvenir textes, photos, et d'une manière générale tout document mettant en valeur le village.

Si vous désirez participer à l'élaboration , prenez contact.
 
Je remercie  Sylvie (voir forum) qui ma fait connaître ce livre 
   

Histoire de Châteauvieux   Coordonné par  Richard Duchamblo

   L'ouvrage a été réalisé avec la collaboration

Mesdames Simone Gillibert
Marie-Noëlle Minot
Noëlle Rossi-Oswald
Geneviève Vincent-Vivian
Messieurs Maurice Barety
Thierry Davin
Georges Faucon
Gabriel Gilbert
Guy Robertg

dont je vous expose ci-dessous des extraits (qui ne reflète pas la grande richesse de ce livre) avec l'aimable autorisation des 

Éditions des Hautes Alpes.
31, bis Av. du Commandant Dumont
05000 Gap

 

PRÉFACE     Par Richard Duchamblo

II n'y a pas, que je sache, d'histoire de Châteauvieux. Cette petite commune, entre deux autres au riche passé, semble n'avoir intéressé personne. Je n'ai trouvé aux Archives qu'un seul livre concernant un seigneur de Châteauvieux, le général Gabriel de la Motte de la Peyrouse.
Curé de Châteauvieux depuis 1950, je me suis penché sur le passé de cette paroisse et j'ai recueilli bon nombre de notes, devenues sources d'articles publiés, au gré des jours, et des circonstances, dans « Alpes-Midi », « Semaine des Hautes-Alpes » et surtout dans « Notre Amitié ».
Je pense que ces notes et ces articles ne seront pas inutiles à qui voudra, un jour, combler une lacune, en écrivant l'histoire de Châteauvieux. On pourra trouver des redites. Ne pas oublier que ces articles étaient publiés à intervalles très irréguliers, sans liens entre eux, et que le lecteur de tel article n'avait pas nécessairement connaissance des articles précédents, rédigés parfois plusieurs années auparavant.
Bonne chance et bon courage à qui aura loisir d'entreprendre et de mener à son achèvement cette passionnante histoire de Châteauvieux.

Cette page fut écrite il y a plus de vingt ans déjà. L'ensemble des notes formait un recueil d'environ cent pages. Il ne fut pas confié à un éditeur, mais aux Archives départementales, (Référence F3919). De même, dort aux Archives un ouvrage vraiment important, presque autant en volume que les vingt cahiers Maquisards et Gestapo, Vie de Monseigneur de Malissoles, (Référence F4294). Je doute fort qu'il soit jamais publié. Coût trop élevé et pas assez de lecteurs qui s'intéressent à l'histoire religieuse.
Aujourd'hui, pourtant, en cette année 1996, bien que je sois déjà âgé de 90 ans accomplis et que la mort semble ne pas vouloir encore de moi, bien qu'elle m'ait frôlé plusieurs fois, j'ai l'intention de confier à mon éditeur ces notes d'autrefois mais complétées grâce à la collaboration de plusieurs paroissiens compétents : Georges FAUCON, qui fut adjoint de M. le maire de Châteauvieux et fait toujours partie du conseil municipal, Guy ROBERT, adjoint de M. le maire, Geneviève VINCENT-VIVIAN, fille de Mme Marcelle AILLAUD, qui fut vingt cinq ans institutrice à Châteauvieux, Joëlle ROSSI-OSWALD, qui dirige le Groupe de photographie de Châteauvieux. Maurice BARETY qui a conservé le discours prononcé le 24 juillet 1994 sur la vie à Châteauvieux en 1944 pendant l'occupation, m'a montré un tableau généalogique de sa famille et donné la référence d'un article paru il y a plus de vingt ans.
......

Un brin d'histoire     par Georges FAUCON

     Une bonne partie du territoire de Châteauvieux est orientée au sud-ouest, donc bien ensoleillée et s'élève des rives de la Durance, situées à 600 mètres d'altitude, jusqu'à SERRE-PIERROT, qui culmine à 948 mètres.
La plus ancienne mention de Châteauvieux porte CASTRUM VEIUS TALLARDI en 402, couramment traduit mot à mot Château-Vieux-sur-Tallard et localisé aujourd'hui comme étant le quartier dit Villevieille. Lieu marqué encore par les fondations d'une tour gallo-romaine sur lesquelles s'élève une maison bâtie en 1906, habitée, pendant l'été par ma famille. Il y avait là aussi une église et un cimetière. 402 est aussi l'année de la mort, à Tallard, de l'évêque arménien Saint Grégoire amené à Tallard par l'évêque de Gap, Rémi dit aussi REMEDE (394-419).

      1238, Monseigneur ROBERT, évèque de Gap (1235-51) obtient des droits régaliens sur Châteauvieux.

     1270, l'évêque de Gap ODDON DE GRASSE, se reconnaît vassal de la Provence pour les cités de Gap, Châteauvieux et Lettret.

    1308, quinze habitants de Châteauvieux, qui étaient auparavant vassaux du Commandeur des Templiers de Tallard, font serment de fidélité à l'évêque de Gap, Geoffroy de LINCEL.

     1318, les habitants de Châteauvieux promettent fidélité à Monseigneur Guillaume d'ESTIENNE, évèque de Gap (1318-1328).

      1349, le prince HUMBERT cède au roi de France son royaume à condition que le fils aîné du roi porte le titre de Dauphin. Le premier à porter ce titre sera le futur Charles VI ; le plus célèbre Dauphin sera le futur Louis XI, qui s'occupera vraiment du Dauphiné.

      1383 et le 13 mai eut lieu aux Gloserons de Châteauvieux, dans le fournil du château épiscopal, une grande réunion de conciliation entre l'évêque Jacques ARTAUD de MONTAUBAN et ses diocésains au sujet de la Charte de 1378 qui faisait l'objet d'interprétations divergentes sur les droits et libertés de la ville de Gap.

    1452, les syndics de Châteauvieux et de Lettret reconnaissent pour seigneur Monseigneur Gaucher de FORCALQUIER, évèque de Gap (1442-1484).
.......
.......
Vendredi 25 Septembre 1987 : pose de la première pierre de la nouvelle mairie.

1988,le 20 août, lors de la Fête d'été, superbe spectacle à la salle polyvalente, animé par Jean-Claude VEZER, d'Europe 2, avec la fantaisiste Benny BOPP, Josette NERY, talentueuse chanteuse, dans un hommage à Edith PIAF et Robert MIRAS, interprète de "Jésus est né en Provence". Le samedi 10 septembre, inauguration de la nouvelle mairie sur le terrain cédé par Mademoiselle BACHELARD ; l'ancienne mairie,insalubre, située au centre du village, n'était plus adaptée à la charge municipale. Œuvre de l'architecte YASMADJIAN, domicilié à Bel-Air,
réalisée par l'entrepreneur Jean-Yves AILLAUD et construite avec soin,la « nouvelle maison démocratique », belle et fonctionnelle, marque une étape historique dans la vie communale de Châteauvieux. Lors de la cérémonie officielle de l'inauguration, M. le Maire a déclaré : « Nousaurions aimé conserver notre mairie au centre du village, mais le manquede place nous a conduits près de la salle polyvalente, en tenant compte des facilités que cet emplacement apportait au plus grand nombre d'entre nous ». Le docteur LESBROS dit, à son tour, l'attachement qu'il garde à cette commune qui lui a mis le pied à rétrier pour sa vie politique.

Samedi 10 Septembre 1988 : inauguration de la nouvelle mairie.

1989,le 15 mai, lundi de Pentecôte, inauguration et bénédiction du menhir-oratoire au bord de la voie romaine.
Le 14 juillet, dans le cadre des festivités du bicentenaire de la Révolution, trois arbres de la Liberté sont plantés devant la nouvelle mairie : un cèdre bleu, un érable blanc, un prunus rouge, en présence de nombreuses personnes en costume de 1789.

1990, le 22 juin, M. Roger BOYER, maire et M. Emile FAUCON, conseiller, sont décorés de la médaille vermeil d'honneur, médaille régionale départementale et communale, pour trente et une années de fonctions municipales.
......
.......
Basse rue

Sur cette départementale 45 s'amorce, à hauteur de la maison RIBES, le chemin communal qui se tord, un peu comme une couleuvre, et traverse trois quartiers.
D'abord Basse-Rue. Il comprenait en 1950 trois maisons : l'ancien château des POLIGNY-REVILLASC, habité par un veuf, M.CLÉMENT avec sa fille Léoncie. Le père étant décédé, Léoncie s'est mariée et habite à Villefort. Le domaine, château et terres, appartient en 1996 à M. André FAUCON. Ce château n'a d'autres habitants que des vaches, mais porte encore le blason des REVILLASC. Cent mètres plus loin, maison DAVIGNON, en 1950. Maison André FAUCON ; en 1950 y habitait Gabriel FAUCON, père d'André et de Robert qui, lui, s'est marié à Tallard et habite les Chaumasses.

Les Marins

Ce quartier comme bien d'autres, ici et ailleurs, tire son nom d'une famille qui l'habite pendant au moins trois siècles, la famille MARIN. Pierre MARIN fut châtelain c'est-à-dire représentant du seigneur qui était dans le Nord aux armées du Roy. Il mourut le 24 février 1714, âgé de 50 ans. Dans son testament, il demandait à être inhumé près de l'église et il avait prévu deux cents livres pour les pauvres, somme considérable puisque le curé de ce temps n'avait pas toujours deux cent cinquante livres pour vivre l'année entière. En 1950, le quartier ne comportait plus qu'une seule famille, la famille PELLOUX dans une vieille maison, où vivaient cinq personnes.
Aujourd'hui, 1996, c'est tout un quartier neuf. Famille Jean-Yves AILLAUD, entrepreneur. Jean-Yves a bâti plusieurs maisons de ce quartier et d'autres dans Châteauvieux dont deux très importantes, la maison ROSSI et la maison des Suédois. Famille VINCENT-VIVIAN, quatre personnes, l'aîné des fils, Alexandre, déjà marié, n'habite plus les Marins mais Marseille.
Famille MILLON, famille JOUFFREY, famille MARI, famille DESOLME, 2 personnes, famille YRLES, 4 personnes, famille Maurice PAUCHON, famille Guy ROBERT, famille MOULY, famille DEGRIL, famille WATELET, famille FLEURY, famille FOUILLET.

Quartier Rochazal
En 1950, ce quartier ne comportait ...
......
Une centenaire    Par Richard Duchambo 1996

Heureux à Châteauvieux ! Il est bien connu ce logo ou slogan, imprimé d'ailleurs sur les tabliers et les t-shirtsT vrai et bien réel dans cette commune dont la majorité des terres est orientée au sud, allant des hauteurs de Serre-Pierrot, 948 mètres d'altitude, aux rives de la Durance, à 600 mètres. Le bassin des Gloserons reste protégé des vents du nord par la colline boisée, où s'élevait le château des évêques de Gap. Seules, la Destourbe et la Plaine de Lachaup, franchement orientées à l'ouest, connaissent un climat moins favorable sans être cependant mauvais. On pourrait aussi ajouter qu'en ce bon climat qui attire tant les Gapençais pour y bâtir leurs maisons, on vit vieux aussi.
Châteauvieux compte aujourd'hui quatre nonagénaires : Madame CIRQUES, 95 ans ; Madame BAUDAT, 94 ans ; Madame GROS, 91 ans, toujours alerte, elle compte 104 descendants ; l'abbé RICHARD, le curé, a lui aussi dépassé 90 ans ; M. BOYER, le grand-père du maire actuel est décédé à 96 ans d'une insolation, assis au soleil devant sa maison, il s'assoupit, son chapeau tomba. Appelé, je l'entendis me dire : « Cette fois, je monte là-haut. » II voulait parler du cimetière. M. André LÉOUFFRE, le savant professeur de l'Université d'Alger, revint en 1962 au pays natal, quartier Crespillon. Il est décédé à l'âge de 96 ans.
En 1976 est décédée, à Marseille, une centenaire, née à Châteauvieux, quartier du Lauza, Madame DELBECCHI, née Alexandrine LÉOUFFRE, à Châteauvieux, le 18 janvier 1876. Elle fête ses cent ans à Marseille, entourée de ses enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants. Elle avait l'intention de revoir son pays natal, la maison qu'elle habitait - appartenant aujourd'hui à la famille GRIMAUD et dont je lui avais envoyé la photo. Mais la mort de son fils, M. DELBECCHI*,directeur à Gap de l'école Pigier, hâta la sienne et elle ne put réaliser ce dernier désir.
* Après son passage à l'école Pigier, M. Vincent Delbecchi fut  directeur du compte rendu sténographique de l'Assemblée Nationale où il finit sa carrière. Merci à l'arrière-petit fils de Madame Delbecchi pour cette précision.

La Bugade    Par Melle Simone Gillibert

Autrefois on faisait de grandes lessives dans les campagnes. Elles avaient lieu deux fois par an, au printemps et à l'automne.
Alors il y avait de l'effervescence à la maison, chez les femmes surtout, à qui une personne attitrée et quelques fois plusieurs voisines venaient aider. Il fallait nourrir tout le personnel.
La famille possédait un énorme cuvier et on avait pris soin de garder les cendres de bois, car il fallait obligatoirement des cendres de bois en vue de la bugade comme on disait alors.
On commençait de grand matin. Le bois pour le feu avait été apporté la veille sur les lieux, en général dans une petite remise destinée à cet effet.
La veille, on avait « trempé la lessive » et le matin, après avoir disposé les cendres dans un linge sur le cuvier, le feu était allumé sous la chaudière par le maître de la maison et entretenu par les jeunes.
Les draps de taille respectable étaient en grosse toile de lin. Il en restait peut-être encore qui avaient été tissés à la maison. Et les chemises alors ? Elles enveloppaient. Rien de comparable avec nos « liquettes » d'aujourd'hui. Les culottes des femmes ? On devait y tenir deux dedans et les jambes souvent bordées par de belles dentelles, faites à la main, arrivaient à la cheville.
Pour les chaussettes, il n'y avait peut-être pas de problème. Beaucoup utilisaient les chaussettes américaines, soit dit en passant, de simples bandes taillées dans des chiffons. Autrement, il en aurait fallu combien de paires ? Les bas des femmes étaient en coton blanc très fins, tricotés déjà à la machine. Ils arrivaient au-dessus du genou. Pas plus. On les tenait, semble-t-il, par des jarretières.
Puis le moment de « couler la lessive » était venu. L'eau de la chaudière était bouillante. On la puisait avec une grande casserole en cuivre et on la déversait sur le cuvier. Le surplus d'eau s'évacuait en permanence par un trou complété par un petit tuyau situé en bas. Cela durait fort longtemps, plus de la journée, et on se relayait.
Lorsqu'on jugeait que la lessive était propre, on pressait chaque pièce avant de la mettre dans des corbeilles en osier qui ne servaient qu'à cet usage. On allait au lavoir. Chez mon grand-père, il y avait une écluse où arrivait l'eau du canal. L'écluse était bordée de plaques de pierres inclinées et lisses. Cette écluse vient d'être comblée, il y a maintenant une dizaine d'années. Sur un côté, elle était bordée d'un mur qui abritait des figuiers et des orangers à longues épines et à petits fruits amers et parfumés. Un vrai coin de Provence qui a disparu.
Les lavandières, à genoux dans une caisse remplie de paille devant ces pierres, battaient le linge à coups de battoir et le « genouillaient » dans l'eau jusqu'à ce qu'elle soit claire. Le linge pressé, réuni dans les corbeilles préalablement rincées, était étendu sur des cordes posées à cet effet ou étalé sur le pré. Puis le linge sec était plié et certaines pièces repassées.
Après quoi, on était tranquille pour six mois, mais quel remue-ménage !
............
Vendanges autrefois à Châteauvieux

Depuis longtemps les gens de notre région avaient constaté...
 

Table des matières

Extrait (il y a plus de 50 articles retraçant l'histoire de Châteauvieux)


Préface


Un brin d'histoire                                                     1
....
Un curé obstiné                                                     18
....
Quatre Châteauvieux                                             26
....
Armoiries de Châteauvieux                                    29
....
Les pénitents et leur chapelle                                  31
....
Journée du Souvenir 1794                                     43
....
La famille Faucon                                                  48
Discours du Docteur Lesbros 1959                        50
.... 
Châteauvieux et son école par Daniel Gilbert          53
Une institutrice Madame Aillaud                             55
....
Vendanges autrefois à Châteauvieux                       58
....
Hiver 1709
....
Ennuis et potins 81
Mort et mystère de Gabriel de Colombet                82
....
Quinze années de guerre                                         86
....
Le vrai courage                                                      92
....
Châteauvieux se transforme                                     93